Dylan Gleeson est le nouveau capitaine des Huskies. Un nouveau rôle pour le receveur rouennais, qu’il prend très à coeur. Confidences avant l’opening day de ce dimanche, Rouen Sénart. 



Dylan, que représente pour toi ce poste de capitaine de L’equipe ? Comment vois tu ton rôle ?

Je suis très content de pouvoir être le capitaine officiel de cette équipe. Je me suis donné du mal pour être le plus irréprochable possible sur mon attitude et faire preuve d’engagement envers cette équipe et ce club.

J’ai grandi avec des gars qui ont été dur avec moi comme Luc (Piquet), David (Gauthier), Keino (Perez) et c’est aussi ce que je veux transmettre. Cela fait partie de l’ADN des Huskies. Je ne veux pas paraître « old school » mais nous avons besoin de parfois moins réfléchir et être plus dur au mal et arrêter de sa plaindre, supporter l’inconfort et parfois la douleur. Il nous est arrivé l’année dernière par exemple d’être fainéants, timides et parfois même absents. Je ne permettrai pas ça. Nous avons beaucoup de joueurs de talents dans le roster, des jeunes qui sont affamés par le rêve de jouer en D1.. Donc, aucune mauvaise attitude ne sera épargnée (je sais que Quentin Becquey y veillera aussi).

Je ne prétends pas à la gloire avec ce statut, je vois plutôt un moyen d’apporter toute l’expérience acquise depuis 2012 (soit 9 championnats, 2 Coupe d’Europe B et plusieurs Challenges). Je suis prêt aussi à aider Quentin à travers les entraînements dont je peux faire partie étant donné que j’ai coaché pendant plusieurs années.


Succéder à Max Lefèvre, pas simple ?

En effet. Je n’ai pas son niveau et je n’attendrai pas ses performances quand il était au top. Cela n’enlève rien au fait que je connais la valeur de l’effort, je sais ce que ça coûte de gagner un titre et je sais encore mieux transmettre tout ça aux autres.


L’équipe ne s’est pas qualifiée l’année dernière pour les playoffs. Quelle analyse fais-tu sur cette contre performance ?

Je pense que tout a merdé à beaucoup de niveaux. Je précise tout de même qu’il y a eu beaucoup d’années difficiles où les médailles ont été dures à chercher. Certains ont tendance à croire que c’est facile et que nous sommes alors tombés dans la facilité mais c’est faux.

Nous avons eu des soucis de recrutement, d’ambiance et d’engagement de certains joueurs, de manque de maturité chez les nouveaux cadres et de manque d’encadrement. Chacun a sa part de responsabilités et je crois que chacun l’a bien compris.


Nouveau terrain, nouvel entraîneur, nouveaux joueurs … Comment aborde-tu cette nouvelle saison ? Revanchard ? 

C’est vrai que le club a mis le paquet pour insuffler une nouvelle dynamique. Le terrain est magnifique : nous pouvons être fiers du boulot qui y a été fait et j’espère que tous les joueurs ont conscience que nous disposons sûrement des meilleures conditions d’entraînement du pays.

Les nouvelles recrues sont de bons gars prêts à se battre pour leur équipe. Ils ont direct connecté avec le groupe et j’ai vraiment hâte de créer des bons souvenirs avec eux. Quentin a pris son rôle déjà très à cœur. Il a été capable de restructurer nos entrainements et de formaliser notre manière de jouer d’une très bonne façon. Je le trouve très conscient des attentes lui faisant face et il sait cependant qu’il pourra compter sur chacun de nous pour le soutenir et l’épauler. Peu importe l’ordre du lineup et celui qui starte la game, c’est aux joueurs de faire le taf d’abord.


Que penses tu de l’ équipe version 2024 ? À titre perso quels font tes objectifs ?

Cette équipe me plaît. Elle est très homogène et compétitive. Personne n’aura la grosse tête. Les gars comme Louis (Brainville), Gab (Harrison) et Martin (Vissac) devront sceller leur statut de cadres.

Je suis heureux d’avoir continué à jouer. J’ai dû faire un choix difficile il y a maintenant un an et demi quand j’ai changé de voie professionnelle. Cela a été dur de ne plus passer mes journées au terrain et pouvoir m’entraîner comme je veux pour être à 2OO% tous les week-ends mais il faut respecter ce choix. Mon objectif est de trouver le meilleur équilibre entre mon nouveau métier, ma famille et le baseball. Je veux être capable de produire pour cette équipe en essayant de garder un rythme d’entraînement correct et assurer ce rôle de capitaine comme il se doit.

Une chose aussi, concernant le niveau de l’équipe de Rouen, et que nous allons devoir renouer avec l’Europe et surtout arrêter d’y performer comme des débutants. Nous aurons les moyens d’être compétitifs et je veux que les joueurs comprennent cela.


Quentin (Moulin) signa pro au Japon, Thibaut (Mercadier) au Canada… Qu’en penses-tu ?

Ce sont de belles opportunités qui s’offrent à eux. Ils se sont donnés les moyens d’accomplir tout ça et je suis fier de ces gars que j’ai pu entraîner en Pôle il y a quelques années.

Je pense qu’ils reviendront encore plus matures et seront capables d’être dominants en France.


Un mot pour les fans ?

Je tiens à présenter des excuses aux personnes qui nous suivent. Non pas parce que nous n’avons rien gagné l’an passé, mais plutôt pour l’image que nous avons donné sur le terrain. Charge à nous de redorer le blason des Huskies.


Dylan Gleeson ,
nouveau capitaine des Huskies (Crédit Glenn Gervot/FFBS)



Un mot sur ce premier choc ce dimanche contre Sénart ?

Nous avons tous très hâte de jouer ce week-end. Beaucoup d’entre nous avons mis beaucoup d’énergie pour revenir au top.

Je n’ai rien à rajouter sur le fait que nous jouions Sénart, il faut juste les exploser. Au même titre que chaque équipe que nous croiserons. A l’heure du play-ball il n’y a plus d’amitié qui tienne avec l’adversaire, et ça aussi c’est dans l’ADN des Huskies.

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